Des psychologues qui étudient les racines des comportements néfastes ont identifié un groupe de traits de personnalité liés les uns aux autres par ce qu’ils appellent un « noyau sombre » commun. Ce lien, selon eux, amène les chercheurs à penser que si un individu présente l’un de ces traits négatifs, il est susceptible d’en présenter d’autres.
L’équipe de psychologues danois et allemands affirme que ce soi-disant noyau sombre de la personnalité est le dénominateur commun reliant neuf traits : psychopathie, sadisme, égoïsme, narcissisme, machiavélisme, méchanceté, droit psychologique, intérêt personnel et désengagement moral. Selon eux, ces comportements sont tous manifestés lorsqu’une personne place ses propres besoins et objectifs au-dessus de ceux de ses pairs, au point que blesser les autres peut lui procurer un sentiment de plaisir.
Les chercheurs, dirigés par Ingo Zettler, professeur de psychologie à l’université de Copenhague, ont interrogé plus de 2 500 personnes, en leur demandant dans quelle mesure elles étaient d’accord ou non avec des affirmations telles que « Il est difficile d’avancer sans rogner ici et là » et « Il vaut parfois la peine que je souffre un peu pour voir les autres recevoir la punition qu’ils méritent. » Ils ont également enregistré d’autres comportements négatifs et immoraux auto-déclarés par les participants.
Leurs résultats ont montré que certains traits de personnalité ont un lien inhérent à des traits et des comportements similaires. Dans ce cas, ce lien, le noyau sombre – ou facteur D – est assimilé aux résultats d’une étude centenaire du célèbre psychologue Charles Spearman, qui a montré que les personnes qui présentent des niveaux élevés d’intelligence dans un domaine sont susceptibles d’obtenir des scores élevés dans d’autres domaines.
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« De la même manière, les aspects sombres de la personnalité humaine ont également un dénominateur commun, ce qui signifie que – comme pour l’intelligence – on peut dire qu’ils sont tous l’expression de la même tendance dispositionnelle », explique Zettler dans un communiqué de l’université.
Alors que cette tendance à l’autoconservation peut se manifester sous forme de narcissisme chez une personne, elle peut ressortir sous forme de psychopathie ou de sadisme chez une autre, affirment les auteurs. En d’autres termes, la possession d’un fort facteur D augmente les chances qu’une personne qui aime voir les autres souffrir soit aussi plus susceptible de tricher ou de mentir, par exemple. Cette découverte pourrait être utile aux thérapeutes qui travaillent avec des patients présentant un ou plusieurs de ces neuf traits.
« Nous le voyons, par exemple, dans les cas de violence extrême, ou de violation des règles, de mensonge et de tromperie dans les entreprises ou le secteur public. Dans ce cas, la connaissance du facteur D d’une personne peut être un outil utile, par exemple pour évaluer la probabilité que la personne récidive ou adopte un comportement plus nuisible « , explique Zettler.
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